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Mandela, un long chemin

vers la liberté

 

Date de sortie : 18 décembre 2013
Réalisateur : Justin Chadwick
Acteurs : Idris Elba, Naomie Harris, Mark Elderkin ...
Durée : 2h32
Nationalité : Américaine
Note : 8,5/10






 

Synopsis

  Né et élevé à la campagne, dans la famille royale des Thembus, Nelson Mandela gagne Johannesburg où il va ouvrir le premier cabinet d’avocats noirs et devenir un des leaders de l’ANC. Son arrestation le sépare de Winnie, l’amour de sa vie qui le soutiendra pendant ses longues années de captivité et deviendra à son tour une des figures actives de l’ANC.À travers la clandestinité, la lutte armée, la prison, sa vie se confond plus que jamais avec son combat pour la liberté, lui conférant peu à peu une dimension mythique, faisant de lui l’homme clef pour sortir son pays, l’Afrique du Sud, de l’impasse où l’ont enfermé quarante ans d’apartheid. Il sera le premier Président de la République d’Afrique du Sud élu démocratiquement.

 

Source Allo Ciné



 

 

 

 






Critique

Premier film adapté des propres mémoires de Mandela, premier film pouvant être défini comme un véritable biopic de celui-ci, contrairement à d’autres films, « Invictus » par exemple qui se concentre uniquement sur la Coupe du monde de rugby d’Afrique du Sud en 1995, « Mandela, un long chemin vers la liberté » se heurte à la difficulté de résumer une vie si dense en un film de deux heures et quelques, de raconter la vie d’un homme ayant une telle aura, une telle renommée, mais s’en sort dans l’ensemble plutôt bien.


La première partie du film, jusqu’à l’arrestation de Mandela, est en revanche quelque peu bâclée. Tous les évènements s’enchainent, racontés à une vitesse folle, et le film ne s’attarde quasiment sur aucun d’entre eux, de plus certains éléments ne sont pas vraiment fidèles à la réalité, caricaturant ainsi un peu la vie et la personnalité complexe de Mandela. Toutefois on peut reconnaitre que cette première partie montre certains éléments de sa vie moins connus, comme son penchant pour les femmes, ses difficultés pour construire une vie de famille (qui le suivront d’ailleurs tout au long de sa vie), sacrifiée au nom de sa cause et de ses idéaux, ou encore la création de la branche armée de l’ANC qu’il a lui-même fondé et encouragé. La première partie montre également bien ses talents d’orateur et son pouvoir de galvaniser les foules.


Dans la suite du film, à partir du procès, le film file heureusement à un rythme beaucoup moins effréné, s’attardant plus sur les évènements racontés, sur l’état d’esprit de Mandela, sur les enjeux, et sur tout le reste. La véracité des faits est plus marquée, donnant beaucoup d’évènements et de détails très fidèles à la réalité : l’emprisonnement de sa femme Winnie et sa radicalisation, le lien que Mandela noue avec certains de ses gardiens, la guerre civile qui gronde en Afrique du Sud, la peur de représailles contre les Blancs si les Noirs arrivaient au pouvoir, etc. Jusqu’à la psychologie de Mandela, mieux cernée par le réalisateur dans la deuxième que dans la première partie : un homme loin d’être sans défauts, qui débordait de colère lui-aussi, mais qui a su la faire taire, qui a compris que s’il cédait à cette haine, il donnait à ses oppresseurs tout ce qu’il lui restait : la liberté de son âme. Ce cheminement spirituel est très bien décrit tout au long du film, le personnage de Walter Sisulu servant ici par moments de voix de la conscience pour Mandela. L’interprétation, elle, est impeccable tout au long du film, dominée par un Idris Elba ayant la carrure adéquate (1.90 m contre 1.93 m pour le vrai Mandela) et la prestance de celui qu’il incarne.


Un film dense lui-aussi, plus convaincant dans sa deuxième partie que dans sa première, certes étant  sans doute un peu porté par la vie en elle-même extraordinaire de Mandela et par la force de son propos, mais qui n’en est pas moins dans l’ensemble beau et émouvant, rendant admirablement hommage à ce si grand homme qu’était Nelson Mandela.

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