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La Belle et la Bête

 

Date de sortie : 12 février 2014
Réalisateur : Christophe Gans
Acteurs : ​Vincent Cassel, Léa Seydoux, André Dussollier,...
Durée : 1h54
Nationalité :  Française et allemande
Note : 6/10

 

Synopsis

   1810. Après le naufrage de ses navires, un marchand ruiné doit s’exiler à la campagne avec ses six enfants. Parmi eux se trouve Belle, la plus jeune de ses filles, joyeuse et pleine de grâce.Lors d’un éprouvant voyage, le Marchand découvre le domaine magique de la Bête qui le condamne à mort pour lui avoir volé une rose.Se sentant responsable du terrible sort qui s’abat sur sa famille, Belle décide de se sacrifier à la place de son père. Au château de la Bête, ce n’est pas la mort qui attend Belle, mais une vie étrange, où se mêlent les instants de féerie, d’allégresse et de mélancolie.Chaque soir, à l’heure du dîner, Belle et la Bête se retrouvent. Ils apprennent à se découvrir, à se dompter comme deux étrangers que tout oppose. Alors qu’elle doit repousser ses élans amoureux, Belle tente de percer les mystères de la Bête et de son domaine.Une fois la nuit tombée, des rêves lui révèlent par bribes le passé de la Bête. Une histoire tragique, qui lui apprend que cet être solitaire et féroce fut un jour un Prince majestueux.Armée de son courage, luttant contre tous les dangers, ouvrant son coeur, Belle va parvenir à libérer la Bête de sa malédiction. Et se faisant, découvrir le véritable amour.

Source Allo ciné
 

 

 




Critique

   Le film se définit peut-être comme une nouvelle adaptation plus fidèle au conte original, mais il n’évitera pas la comparaison avec les précédentes adaptations de l’histoire, souvent passées à la postérité, comme l’une des plus fameuses : la version de Jean Cocteau datant de 1946 et ayant atteint le statut de film cultissime. L’actuel film est très différent et perd la poésie de l’univers créé dans l’autre film, même si on peut lui reconnaitre de parvenir à créer un univers plutôt féérique avec les petites créatures habitant le château, la nature très présente et même personnifiée et les paysages grandioses en images de synthèse, bien qu’on ne puisse pas dire que ceux-ci soient très originaux car semblables à ceux des autres films récents revisitant aussi les vieux contes, des films tels que « Blanche-Neige et le chasseur », « Jack le chasseur de géants » ou bientôt « Maléfique », ou encore la série « Once upon a time ».

 

   En plus de l’univers, on peut louer des scènes d’action réussies et appuyées par une bonne musique. Mais le gros problème du film réside dans ses personnages peu crédibles et pas aidés par une interprétation pour la plupart extrêmement moyenne. Quelques personnages parviennent à s’en sortir, la Bête par exemple interprétée par Vincent Cassel qui est quasiment le seul à nous convaincre. Mais même le personnage de la Belle est difficile à comprendre, d’abord son arrogance vis-à-vis de la Bête qui fait d’elle un personnage carrément antipathique, et contrairement aux autres versions on ne voit pas vraiment son cheminement progressif vers l’amour, cet amour parait plus soudain et on ne comprend pas vraiment d’où il vient. D’autant plus que pour un conte qui prône de voir au-delà des apparences, on a plus ici l’impression que Belle tombe amoureuse de l’homme qu’elle voit dans les souvenirs au moment où il était encore un humain, et donc pas de la Bête qu’il est devenue, ce qui n’est pas vraiment en accord avec la morale du conte. Le jeu plus ou moins correct de Léa Seydoux ne nous aidant pas plus à comprendre le personnage. N’évoquons même pas les autres personnages, comme les deux sœurs stupides pas aidées par une surinterprétation absurde, grotesque et toute aussi stupide.

 

   Néanmoins on peut reconnaitre au film de plus nous éclairer sur le passé de la Bête que les autres versions, ce qui redonne un peu d’intérêt au film. Il n’en reste pas moins très moyen et loin d’atteindre le niveau des précédentes versions. Préférez-lui la version de 1946.

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