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Dallas Buyers Club

 

 

Date de sortie : 29 janvier 2014
Réalisateur : Jean-Marc Vallée
Acteurs : Matthew McConaughey, Jennifer Garner, Jared Leto...
Durée : 1h57
Nationalité : Américaine
Note : 9/10





 

 


Synopsis

  1986, Dallas, Texas, une histoire vraie. Ron Woodroof a 35 ans, des bottes, un Stetson, c’est un cow-boy, un vrai. Sa vie : sexe, drogue et rodéo. Tout bascule quand, diagnostiqué séropositif, il lui reste 30 jours à vivre. Révolté par l’impuissance du corps médical, il recourt à des traitements alternatifs non officiels. Au fil du temps, il rassemble d’autres malades en quête de guérison : le Dallas Buyers Club est né. Mais son succès gêne, Ron doit s’engager dans une bataille contre les laboratoires et les autorités fédérales. C’est son combat pour une nouvelle cause… et pour sa propre vie.

Source Allo Ciné



 

 

 

 






Critique

   Un film sur le sida dans la veine d’un des premiers films hollywoodiens sur le sujet, « Philadelphia » de Jonathan Demme avec Tom Hanks et Denzel Washington. Dans les deux cas, l’histoire est inspirée d’une histoire vraie, celle d’un homme qui va lutter contre la maladie, lutter pour faire progresser les mœurs sur le virus et pour faire évoluer la situation (sur le plan juridique pour l’un, sur le plan médical pour l’autre, en faisant tous les deux des procès à des grands groupes) et ainsi aider les malades. Bien sûr, contrairement à « Philadelphia », « Dallas Buyers Club » sort à une époque où le virus est bien connu, ancré dans les mentalités et plus soumis à tous les stéréotypes, notamment sur les homosexuels. Mais de la même manière que « Philadelphia », le film place son histoire surtout dans les années 80, justement à une période où le virus était mal connu, et montre donc toutes les difficultés que pouvaient rencontrer les malades du virus à cette époque : le personnage principal est rejeté et insulté par ses amis, expulsé de chez lui et de son travail. On voit tout les clichés sur le virus : le personnage est traité d’homosexuel, certaines personnes refusent de le toucher car croient au mythe que le virus se transmet au simple toucher, etc.

 

   En plus de montrer tout cela, le film dénonce également l’hypocrisie de certains groupes pharmaceutiques, qui « n’approuvent » pas des médicaments qu’ils disent pourtant être sans danger, qui refusent de tenir compte des recherches sur les effets secondaires du médicament qu’ils ont « approuvé » et qui ne veulent rien entendre sur les autres médicaments plus efficaces et moins dangereux ou sur les recherches menées par le personnage principal sur ces autres médicaments (qui seront d’ailleurs plus tard « approuvés »). Dans le film, on a aussi droit à une folle description des années 80, avec le sexe, l’alcool et la drogue à tout va, tout cela appuyé par une musique d’époque. Et surtout on a droit à une interprétation absolument parfaite et en tout point irréprochable, avec un Matthew McConaughey extrêmement juste et amaigri tout comme Jared Leto méconnaissable en travesti toxicomane et Jennifer Garner parfaite en médecin qui cherche à soigner des malades du VIH et qui lutte contre la politique de l’hôpital et des groupes pharmaceutiques à propos de leurs essais cliniques.

 

   L’histoire de cette rédemption d’homme, au début homophobe, égoïste, drogué et qui ne pense qu’à l’argent, aux femmes et au rodéo, puis qui changera complètement au contact de la maladie, et va ainsi essayer de se sauver et de soulager des centaines de personnes pour qu’ils surmontent plus facilement leur maladie, redonnant ainsi un sens à sa vie, est particulièrement touchante et belle, et a permis à Matthew McConaughey et Jared Leto de remporter respectivement les Oscars du meilleur acteur (comme Tom Hanks en 1994 pour « Philadelphia ») et du meilleur second rôle masculin, amplement mérités.

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